Le désespoir du singe
Il y a des hommes qui prétendent ne s'être jamais arrêtés
D'avoir toujours avancé face à l'adversité
Ils portent des costards grisés, ont le visage relifté
Mais que peut-il se cacher derrière cette image dorée
Ils ne semblent pas connaître la brume des douleurs accumulées
Ils paraissent invincibles, imperméables à la réalité
Et pourtant croyez bien qu'au delà des apparences
Ils ont eu aussi leur boulet à porter
De l'homme si fier, tête haute à l'allure assurée
A celui qui est né dans les bas quartiers
De l'enfant au vieillard, des pauvres aux plus friqués
On a tous une part de malheur accrochée aux souliers
N'enviez pas celui qui paraît bien se porter
Ne cherchez pas non plus à atteindre le trop éloigné
L'ivresse des sommets n'est qu'un leurre assuré
La réalité vaut mieux que trop rêver
Ça fait penser aux singes grimpant l'araucaria géant
Qui rendus en haut des cimes s'y retrouvent coincés
Y a-t-il vraiment une différence entre ces deux êtres vivants
Sinon le désespoir du singe et d'un animal plus évolué